Comme évoqué dans l’article « En quête de sens … » qui tente de définir la vision d’ « IMP140 » , la dernière réforme de subvention de nos services vise à définir nos services à partir des réponses aux besoins des jeunes dits « Caractériels ».
Cette réforme tend à apporter aux services de l’autonomie dans les prestations qu’ils offrent.
Ces offres :
- prestations à domicile, pratiquées jadis sous le vocable « mesure d’accompagnement »
- de l’hébergement qui permet si besoin de mettre une distance protectrice, à visée thérapeutique entre parents et enfants
- de l’accueil séquentiel
- des activités susceptibles de compenser l’incapacité provisoire d’un jeune de fréquenter une école, y compris une école relevant de l’enseignement spécial
Ces modalités d’intervention peuvent être mises en place en IMP 140, sous la responsabilité de sa direction.
La souplesse proposée permet ainsi d’individualiser au plus près des besoins de l’enfant l’ordre des modalités préconisées et la durée nécessaire de chacune de ces étapes si nécessaire. L’ AViQ, via ses agents de suivi, veille à l’adéquation du protocole sur lequel l’IMP 140 s’engage avec la famille et les services du réseau présents et actifs dans la prise en compte des besoins de l’enfant.
Ainsi donc il est possible qu’un accompagnement débute par une intervention à domicile. L’accueil en hébergement sera peut être nécessaire ultérieurement, mais la dynamique familiale est telle à ce jour que le démarrage par l’internat est voué à l’échec. Et, l’internat complet sera peut être dans cette situation, contournable.
La mobilisation de la famille, de son envirronement et des services généraux de la région, bien activés par l’IMP 140 qui devient «activateur » d’une pratique de réseau. Elle est probablement la garantie d’une prise en compte dans le secteur du handicap qui ne durera pas plus que nécessaire.
Cette force de proposition doit être accompagnée d’un léger relifting des réglementations. Elles doivent être soutenantes et incitantes à l’établissement de protocoles qui maintiennent le « pouvoir d’agir » des familles. Prix à payer pour encourager le système dans son entièreté à participer à un accompagnement soignant. Quand ce dernier perdure au delà de ce que la famille et son envirronement proche nécessitent, nous assistons bien souvent à son effondrement par des manifestations de régressions que l’on constate dans la famille et/ou chez le jeune.
Il serait bon à ce stade d’etoffer les critères d’intensité de soutien (Cfr Etude réalisée par Pascal Minotte à la demande du CA 140) pour ajuster le système de défraiement par points aux réalités des jeunes et des familles.
Cette étape encournagerait les IMP140 dans l’innovation des pratiques institutionnelles toujours indispensables. Ces constats sont faits régulièrement par les acteurs de la Santé Mentale.
Une réflexion largement alimentée par nos collaborations avec www.metis-europe.eu
Nos amis de l’AIRe, les DITEP français, ont soutenu et expérimenté cette approche reprise sous le vocable Dispositif ITEP.
Luc Fouarge, Membre des CA IMP 140 et MèTIS Europe.