A mes collègues et amis je souhaite beaucoup de bons points.
Ceux qui permettent d’ « adéquatter » l’offre de nos services aux besoins individuels des jeunes nommés bénéficiaires . A ceux-ci je souhaite que les points ne se marquent pas sur un permis à exhiber pour témoigner de sa bonne évolution.
Je souhaite que les éducateurs découvrent, comme nous l’apprend la théorie des neuf points, que la solution se trouve dans la sortie du cadre, dans les affects. Ils ne se comptabilisent pas mais c’est par cette porte qu’il nous faut passer pour suturer les déliaisons qui les ont amener à « prendre des points ». Quelques uns ont appris, à leur dépend qu’ils sont les points noirs de leur(s) famille(s) et que de cette place ils recevaient le plus d’attention. Leur carnet de points est si rempli qu’ils errent comme dans un jeu de points à relier. Ils prennent parfois des poings, en donnent aussi.
Pas sûr que la pointeuse qui s’accroche aux murs de nos services nous permette les sorties du cadre par lesquelles nous pouvons les rejoindre dans des temps de surprise.
Ils nous demandent de résister et de ne pas nous laisser enfermer dans des logiques gestionnaires, ils n’évolueront que dans les aléas, hors logiciels, hors référentiels, dans ces zones des affects, des enjeux psychiques non-compatibilisables qui seuls peuvent nous approcher empathiquement de leurs souffrances « maîtrisées ». Dans ces espaces relationnels plus que la mesure du temps nous devons jouer du don, de la tiercité dans la bonneveillance. Luc Fouarge.